Bouygues Bâtiment Nord-Est, mobilisé autour du Luchrone

20/03/2017

Œuvre emblématique de la Ville de Reims, le Luchrone est laissé en désuétude depuis 2009 jusqu’à ce que des lycéens et leurs professeurs décident de lui redonner ses lettres de noblesses. Une aventure humaine, culturelle, technique et pédagogique à laquelle l’entreprise a décidé de s’associer.

Luchrone, sculpture technologique de 6 mètres de hauteur signée de l’artiste et ingénieur Alain Le Boucher, est une figure du patrimoine rémois. Entre 1989 et 2009, l’œuf de métal et ses 324 ampoules trônent fièrement sur la Place de la République et « pétillent » selon l’intensité du soleil pour exprimer le cycle perpétuel du temps qui passe. C’est précisément le temps qui aura raison de l’œuvre. Enchaînant les pannes, elle se retrouve reléguée manu militari sur un terrain municipal.

Depuis sa mise au placard, la sculpture, autrefois décriée, semble manquer au panorama de la cité champenoise. L’idée d’une réhabilitation en bonne et due forme commence à germer dans les têtes des élèves et de l’équipe pédagogique d’un lycée voisin (Saint Jean-Baptiste de la Salle. Un pari un peu fou qui, à force de détermination, remporte l’adhésion de l’équipe municipale en place et entraîne dans son sillage un nombre important de partenaires locaux, Bouygues Bâtiment Nord-Est en tête de file.

Fini le purgatoire. Le Luchrone retrouvera son prestige d’antan et même mieux encore. L’artiste a souhaité profiter de l'occasion et des technologies récentes pour faire évoluer la métaphore lumineuse. Les 324 ampoules pourront désormais être commandées individuellement et seront graduables sur 256 niveaux d’éclairage différents. Une série de capteurs rendra l’œuvre sensible au bruit, à la température, au vent… Elle pourra alors s’exprimer selon son environnement et interagir avec lui de manière plus subtile. Un mode d’expression peu habituel qui nécessite la mise à point d’un algorithme d’éclairage complexe.

Plus qu’une simple remise en état, la renaissance du Luchrone est devenue peu à peu une aventure protéiforme : un challenge technique, un programme pédagogique, une dynamique collective inédite, l’expression d’engagements sociétaux…

Chez Bouygues Bâtiment Nord-Est, la mobilisation interne est également multiple. L’entreprise accompagne la conception et la réalisation de la partie immergée de l’iceberg ovoïde : un caisson en béton de trois mètres qui abritera les automatismes, les capteurs, les câblages… et sur lequel l’œuvre reposera une fois le massif enterré. La Direction Technique en a assuré la mise au point technique, structurelle et opérationnelle. L’antenne Nord-Est de Bouygues Construction Purchasing a mobilisé ses fournisseurs pour alimenter le chantier en béton, ferraillages et prémurs. Celle de Bouygues Construction Matériel apporte les coffrages et le matériel nécessaire aux travaux.

L’ouvrage sera réalisé par des apprentis en gros œuvre (CFA) et des jeunes en insertion professionnelle (E2C) dans le cadre de partenariats noués et pilotés par la Direction des Ressources Humaines. L’équipe en formation sera encadrée par des chefs de chantier et un compagnon du Minorange de l’entreprise.

Une fois assemblés, l’œuf et son massif formeront un ensemble de 27 tonnes. Il ne restera plus qu’à leur trouver un emplacement à la hauteur. Impossible de leur restituer leur place d’origine sur laquelle une voie de tramway passe désormais. Trois sites seront proposés aux rémois dans le cadre d’une consultation publique organisée fin 2017.