La renaissance urbaine de l’Hôtel des Postes de Strasbourg

Après 30 mois de travaux, les équipes strasbourgeoises de Bouygues Bâtiment Nord-Est ont livré les premiers logements de l’Hôtel des Postes. Point d’étape du chantier à quelques mois de la livraison finale.

La transformation d’un bâtiment historique

Situé au cœur de l’Eurométropole de Strasbourg, dans le quartier de la Neustadt, l’Hôtel des Postes est un bâtiment emblématique de la ville. Construit entre 1896 et 1899, ce projet monumental de style néo-gothique a d’abord abrité les Postes, télégraphes et téléphones (PTT), devenus 120 ans plus tard la Poste et Orange, pour ne conserver qu’un bureau de poste en rez-de-chaussée.

Suite à un appel d’offres lancé par la Poste Immo en 2016, Bouygues Immobilier devient propriétaire de l’Hôtel des Postes et lance un projet de reconversion respectueux de l’existant avec l’agence d’architectes Weber et Keiling. Ce projet allie rénovation du patrimoine et construction d’éléments architecturaux contemporains. Restauration de l’enveloppe extérieure et des décors intérieurs, retour au volume initial de la tour des télécoms, construction d’un bâtiment tout en transparence au centre de la cour intérieure … participent à restituer l’esthétisme et la fonctionnalité de l’édifice.

Conçu de manière rationnelle et adapté aux nouveaux usages, l’Hôtel des Postes propose aujourd’hui une programmation mixte sur 20 000 m² qui se compose de :                                   

- 60 logements en accession privée
- 18 logements sociaux privatifs
- 20 logements sociaux en démembrement
- 1 résidence services séniors de 84 lots
- 1 parking sousterrain de 125 places                                            
- 2 plateaux de bureaux de 500 m²
- 1 restaurant/brasserie
- 1 cluster neuf de 1 950 m² (bureaux)

Un chantier de réhabilitation moderne et durable ...

Confiée aux équipes de Bouygues Bâtiment Nord-Est, l’opération est réalisée en entreprise générale pour l’essentiel du programme (réhabilitation de 17 500 m² en habitat) et en lots séparés ou macro lots pour les bureaux et la brasserie.

Jusqu’à 160 collaborateurs et partenaires oeuvrent pour redonner vie à ce lieu historique où tous les éléments remarquables ont été conservés. Dans les 60 logements en accession, les galeries avec les voutes, les portes et encadrements magistraux ainsi que le sol terrazo ont été rénovés. Dans les parties communes, les escaliers avec balustrade, les rosaces et les décors ont été restaurés. En extérieur, les fresques et le porche de la cour intérieure, les colonnades et le clocher à 4 pans de la tour des télécoms ont été reconstitués. Les façades et toitures ont été nettoyées et restaurées.

... faisant appel à des savoir-faire pointus

- 40 logements ont été créés dans les combles. La création d'un plafond coupe-feu fixé à des renforts de charpente a permis la mise en place des cloisons séparatives des logements. La création de lucarnes dans la couverture a complexifié la gestion de la perméabilité à l'air de la zone.
- Le diagnostic et la révision de la toiture ont été effectués à l’aide d’un drone. Ce qui a permis d’estimer le remplacement des ardoises défectueuses et de prévoir les futurs emplacements des lucarnes
- Des tailleurs de pierres ont œuvré au nettoyage des façades existantes, à la restauration des joints et aux transformations d'ouvertures
- La cour intérieure a été particulièrement mise en valeur avec la pose de pavés en porphyre
 

Des démarches en faveur de l’économie circulaire

Les équipes travaux ont opté pour la déconstruction sélective en favorisant le réemploi de matériaux, de matériels et de mobiliers. Le chantier a ainsi limité significativement sa production de déchets.

Sur site, une cinquantaine de portes palières d'époque ont été réutilisées pour décorer les nouvelles portes d'entrée.

Hors site, 3 683 m² de moquette, 3 450 m² de sol souple PCV, 1 784 m² de dalles de faux planchers, 9 361 m² de dalles de faux plafond, 1 579 m² de carrelage et 64 m² de pavés ont été valorisés et recyclés.

Cette démarche permet de prendre part à l’économie locale et de participer au développement de nouvelles filières, tout en préservant les ressources.

Crédits photo : Valérie Trégan, Nicolas Grosmond.